Hausse de la taxe foncière, les propriétaires marseillais en colère
Le 8 avril dernier, le conseil municipal de Marseille votait une augmentation de la taxe foncière de 5,47 points sur les propriétés bâties, soit une hausse de 14 %. Une hausse à laquelle vient s’ajouter une réévaluation forfaitaire de 3,4% pour une revalorisation finale de l’impôt local de plus de 17 % en 2022. Pour justifier ce changement, la municipalité a invoqué deux raisons par la voix de son adjoint à la ville en charge des Finances, Joël Canicave. Ce dernier avait expliqué cette majoration par des « dépenses nouvelles » dues à « l'augmentation du point d'indice » du traitement des fonctionnaires et du « prix de l'énergie ». Une justification qui n’a pas été du goût de tous puisque 238 propriétaires ont décidé de déposer un recours devant le tribunal administratif pour faire annuler cette réforme.
Dans une interview accordée à BFM TV, Maître Jacques Gobert, leur avocat, se faisait le porte-parole de ses clients et dénonçait « un racket local », une réforme qui s’est faite « en catimini » et de « façon trop brutale ». Il mettait également l’accent sur le fait que cette augmentation serait difficile à assumer pour nombre de Marseillais : « Vous avez des gens qui ne sont pas imposables mais qui, malgré tout, vont devoir payer cet impôt majoré ». Il disait aussi craindre que cette majoration ait des conséquences dramatiques pour certains : « il y a déjà des propriétaires qui sont en situation de pauvreté et d'autres qui seront précipités dans la précarité par l'effet mécanique de la hausse de la taxe ». Et d’autant plus qu’à cette hausse vont rapidement s’ajouter les obligations de la loi climat et résilience.
Dans une ville où 8% des propriétaires vivent sous le seuil de pauvreté, cela pourrait être l’augmentation de trop.
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